L'insuffisance des théories internes du changement phonétique : le cas de l'ancien français

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13 mars 2006

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Résumé Fr En

On a trop longtemps situé le problème du changement phonétique en ancien français dans un vide sociolinguistique, où les facteurs sociaux étaient censés n'avoir qu'un impact minimal sur les structures linguistiques internes, et où une société médiévale, avant tout rurale et statique, inhibait les contacts entre les dialectes et les migrations de formes linguistiques. L'objet de cette étude n'est pas de remplacer les explications internes, structurales, par des explications purement externes et sociolinguistiques, mais d'illustrer la nécessité d'imbriquer le changement linguistique dans la communauté des locuteurs. En prenant deux cas de figure tirés de l'ancien français parisien (les évolutions [e] > [εj] > [wε] > [wa], et -ellos > [eaws] / [jaws] > [o]), nous chercherons à montrer que de tels changements ne peuvent pas être compris en invoquant uniquement des facteurs internes, et que des facteurs sociaux, tels les niveaux d'interaction sociale et le mélange de dialectes dans la grande ville, ont joué un rôle décisif.

The Insufficiency of Internal Theories of Phonetical Change : the Case of Old French. For too long, sound change in Old French has been considered in a sociolinguistic vacuum, where social factors are deemed to have no impact on internal linguistic structure, and where medieval society is seen as overwhelmingly rural and static, inhibiting serious levels of dialect contact and the migration of linguistic forms. The purpose of this paper is not to replace internal, structural explanations of sound change with a purely external, sociolinguistic one, but to illustrate the need to embed language change permanently within the community of speakers. Taking as examples two cases of phonetic change in medieval Parisian French ([e] > [εj] > [wε] > [wa] and -ellos > [eaws] / [jaws] > [o]), the paper shows that sound-changes such as these cannot be understood on the basis of language-internal pressures alone, and that levels of social interaction and dialect-mixing have a decisive role to play.

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