5 avril 2013
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0025-8296
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1760-8538
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Pierre Blanc, « Jordanie : une géopolitique de l’irrigation », Méditerranée, ID : 10.4000/mediterranee.6426
La Jordanie est un des pays les plus arides au monde et l’agriculture irriguée y est de loin le secteur qui consomme le plus d’eau. Celle-ci se retrouve ainsi soumise à un régime de pressions géopolitiques, externes et internes. Les différends hydro-politiques avec Israël et la Syrie pèsent ainsi sur les allocations en eau à l’agriculture, même si des accords ont été signés avec ces deux pays. De même, en interne, le développement des villes entraîne des phénomènes d’éviction hydrique au détriment de l’eau agriculture. Cependant, les relais politiques des agriculteurs fonctionnent encore pleinement au point que la politique de l’offre est encore perçue comme la voie de sortie politique la plus honorable. Cet article revient également sur le fait que le développement de l’agriculture irriguée dans la vallée du Jourdain a permis de la transformer en un espace contrôlé et développé à la frontière d’Israël. Ceci illustre donc une autre dimension géopolitique de l’irrigation, notamment en zone aride, qui participe de sa capacité à peupler et contrôler des espaces stratégiques.