Fontenelle et la chimie : la recherche d’une « loi fondamentale » pour la chimie

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12 février 2014

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Luc Peterschmitt, « Fontenelle et la chimie : la recherche d’une « loi fondamentale » pour la chimie », Methodos, ID : 10.4000/methodos.2873


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Dans cet article, je propose de reprendre la position de Fontenelle à l’endroit de la chimie. C’est une science qu’il connaît mal avant de devenir Secrétaire de l’Académie Royale des Sciences, et dont il doit, comme Secrétaire de l’institution, chercher une légitimité qu’il a contesté à titre personnel. Or la façon dont il rend compte des mémoires de chimie montre que Fontenelle accompagne l’évolution de cette science à partir de 1699, en se montrant ouvert à ce qu’elle propose de nouveauté. Certes, il rejette ce qu’il identifie comme chimie ancienne, en coupant ainsi la chimie du début du 18e siècle de son histoire. Cette opération rhétorique ne doit pas tromper et ne signifie pas qu’il considère que la chimie qui se fait sous ses yeux n’est pas un savoir. Au contraire, il salue ce qui la met sur la voie de la science. Cela le conduit sans doute à insister sur tous les éléments mécanistes utilisés par certains chimistes. S’en tenir là reviendrait toutefois à manquer son importante réflexion sur les affinités à partir de 1718 : pour Fontenelle, elles donnent la « loi fondamentale » de la chimie. La recherche des affinités, en tant qu’elles sont distinctes de l’attraction newtonienne ou des anciennes sympathies occultes, instituent pour Fontenelle la chimie comme une science de plein droit, même si elle échappe à l’explication mécaniste.

In this paper, my aim is to reexamine Fontenelle’s position as to chemistry. Before he became the Secretary of the Académie Royale des Sciences of Paris, Fontenelle knew chemistry quite badly and he ridiculed it in his personal works; but as the Secretary of the institution he has to justify its existence a science. The way in which he accounts for the memoirs of chemistry shows that Fontenelle follows the evolution of this science from 1699, proving that he is aware of its novelties. Of course, Fontenelle keeps rejecting what he identifies as “ancient chemistry”, separating the chemistry of the first decades of the 18th century from its history. Such a rhetorical operation should not be misleading: it does not imply that Fontenelle has an ill-conception of the chemistry he sees at the Académie Royale des Sciences. On the contrary, he welcomes all that might lead chemistry on the road to science. Certainly, this leads him to insist upon the mechanical explanations used by some chemists. But this is not Fontenelle’s last word on chemistry. From 1718 he proposes an important reflection on affinities, which, according to him, give to chemistry its “fundamental law”. The search for affinities, as distinguished both from Newtonian attraction and ancient occult sympathies, makes of chemistry a science on its own, even if it cannot be reduced to mechanical explanations.

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