L’hantologie cartésienne de la phénoménologie de la donation de Jean-Luc Marion

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8 mars 2018

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Stéphane Vinolo, « L’hantologie cartésienne de la phénoménologie de la donation de Jean-Luc Marion », Methodos, ID : 10.4000/methodos.5005


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Pour la phénoménologie de Jean-Luc Marion, Descartes est le philosophe ayant achevé la métaphysique. Mais il faut entendre toute la polyphonie de ce terme. D’un côté, il l’a achevée au sens où il l’a parachevée, la portant à son sommet en fixant ses concepts et ses enjeux pour la modernité à venir. De l’autre, il l’a achevée en montrant ses brisures, la rendant caduque par la mise au jour de son dépassement possible selon deux concepts qui déterminent aussi deux moments cartésiens : l’infini puis la chair. Cette ambivalence eu égard à la métaphysique (fixation puis dépassement), résonne dans la phénoménologie de la donation puisqu’elle détermine la mise en place de la distinction entre les phénomènes saturés et les phénomènes de droit commun. Ainsi, Descartes est utilisé comme le philosophe qui fixe les frontières, non seulement entre philosophie et métaphysique, mais aussi celles qui passent au cœur même de la phénoménologie. Pourtant, à de nombreuses reprises, Marion montre que cette fixation des frontières n’est pas aussi aisée à opérer qu’il n’y paraît, et qu’il y a un brouillage essentiel et originaire de celles-là. Pour la phénoménologie de la donation, Descartes est donc à la fois un repoussoir et un aimant, ce qu’il faut dépasser et ce à partir de quoi on le dépasse, ce qui disparaît dans la mort de la métaphysique, mais aussi ce qui s’attarde dans ce qui lui survit.

According to Jean-Luc Marion’s interpretation of Descartes, there is a strong ambivalence of Cartesian thought regarding metaphysics. On the one hand, Descartes has achieved metaphysics in the sense that he has completed it, by fixing all its major concepts and stakes for the modernity to come. As Marion shows, there is two onto-theo-logies in Descartes: one ruled by the concept of causa sui, and a second one built, from the subject, around the concept of cogitatio sui. We could then see Descartes as the most paradigmatic agent of classical metaphysics. But on the other hand, Marion states that Descartes has opened the possibility of the end of metaphysics by showing its limits through the non-metaphysical use of the infinite and the flesh, as well as the secondarity of the subject. Each onto-theo-logy is then always already broken and opened, pointing at an outside of metaphysics. Thus, Descartes is used, by Marion, as the philosopher who draws the borders and the limits, not only between philosophy and metaphysics, but also those that pass at the very heart of phenomenology, between constituted phenomena and given phenomena. Yet, on many occasions, Marion shows that those borders are not as clear as they seem, given that there is an original blurring of the inside and the outside of metaphysics, blurring on which Marion built his entire phenomenology of givenness. Then, for Marion and his phenomenology of givenness, Descartes is a kind of ghost, that should have been eliminated by the phenomenological overcome of metaphysics, but that lingers in all the major concepts of Marion’s phenomenology.

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