Chimie et mécanisme à l'âge classique

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26 mars 2008

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Jean Celeyrette et al., « Chimie et mécanisme à l'âge classique », Methodos, ID : 10.4000/methodos.873


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Les chimistes de la fin de XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle, principalement en France, mais aussi en Angleterre, sont confrontés à une double exigence. D’une part, ils doivent compter avec le contexte scientifique de leur époque, qui est marqué par le développement d’une conception mécaniste de la nature qui devient dominante en physique, sur fond de débats entre cartésiens et newtoniens. D’autre part ils ne peuvent se résoudre à abandonner les acquis théoriques et pratiques d’une tradition « chymique » du XVIIe siècle qui se nommait volontiers alchimie et qui constitue le socle expérimental sur lequel peuvent se développer de nouvelles doctrines. Loin d’engendrer des facteurs de blocage ou d’entraîner la réduction de la chimie à la physique que Fontenelle appelait de ses vœux, cette situation a donné aux chimistes de cette époque, et en particulier à ceux qui travaillaient au sein de l’Académie royale des sciences, l’occasion de construire de nouvelles théories et de nouveaux concepts en dépassant à la fois les limites du mécanisme et les confusions d’une conception substantialiste des principes de la matière. C’est une chimie dynamique, novatrice et autonome, ne se laissant pas enfermer dans les querelles entre disciples de Descartes ou de Newton mais qui interpelle les philosophes et les savants de l’époque, que permettent de découvrir les contributions rassemblées dans ce dossier. Chemists at the end of the 17th and beginning of the 18th century, mainly in France but also in England, were confronted with a double imperative. On the one hand, they had to reckon with the scientific context of their time, marked by the development of a mechanistic conception of nature, which was becoming dominant in physics against a background of debates between Cartesians and Newtonians. On the other hand, they could not bring themselves to abandon the theoretical and practical achievements of seventeenth-century “chymique”—a tradition which was readily referred to as alchemy and which constituted an experimental base for the development of new doctrines. Far from generating impediments, or entailing the reduction of chemistry to physics which Fontenelle called for, this situation gave the chemists of that time—and those who worked in the Royal Academy of Sciences in particular—an opportunity to construct new theories and concepts by transcending both the limits of mechanism and the confusions of a substantialist conception of the principles of matter. The contributions gathered in this issue allow us to discover a dynamic, innovative, and autonomous chemistry—one which does not allow itself to be confined to the quarrels between Descartes’ or Newton’s disciples, but rather challenges the philosophers and scientists of the age.

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