“Careless Talk”: Word Shortage in Elizabeth Bowen’s Wartime Writing

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10 décembre 2013

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La nouvelle d’Elizabeth Bowen “Careless Talk” (1941) met en scène un repas au restaurant réunissant quatre personnages, deux hommes et deux femmes, à travers leur conversation légère mais incessante. Malgré l’apparente abondance de nourriture et de mots, la narration comme le dialogue révèlent l’absence, le vide latent. Le rituel social devient ainsi un théâtre de guerre où affleurent l’angoisse de la disparition et la menace qui pèse sur l’existence de chacun. Mais au-delà du conflit en cours, une seconde ligne de front se fait jour, opposant identités féminines et masculines. Le texte multiplie les silences imposés, les doubles sens, les échos polyphoniques et intersémiotiques qui renvoient toujours aux identités sexuées, à la perpétuation volontaire ou subie des relations normées de genre alors même que (et précisément parce que) la société subit des bouleversements profonds et se trouve menacée.

Elizabeth Bowen’s short story “Careless Talk” (1941) stages four characters, two women and two men having lunch in a restaurant. The text is mainly composed of their incessant, light conversation. Yet, despite the obvious abundance of food and words, absence and lack are suggested both through narration and dialogue. The social gathering thus becomes an image of the theatre of war revealing the fear of the characters confronted with the threat of annihilation and destruction.But beyond the overwhelming presence of the war, another conflict arises, opposing men to women. The story lies in taboos, double meanings, polyphony and intersemiotic echoes betraying an attempt to preserve normalised relationships, including the most stereotypical gendered identities which can be self-inflicted, precisely because the characters’ sense of their position in society is upset.

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