Shadow of a Double: Taking a Closer Look at the Opening of Kubrick's Lolita

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La séquence d'ouverture de la Lolita de Stanley Kubrick présente l'un des moments les plus mémorables du film. Grâce en partie aux imitations virtuoses de Peter Sellers et à son esprit d'improvisation, elle donne immédiatement la couleur, celle de l'humour noir, qui préside au film. Cependant, au-delà de ces aspects spectaculaires, certains traits apparemment marginaux dans la composition de cette séquence ont retenu notre attention, notamment parce que leur signification n'est pas immédiatement perceptible. Il s'agit là de motifs de duplication ou de dédoublement à divers niveaux (tout particulièrement le montage et le décor) qui offrent d'importantes pistes herméneutiques concernant la mise en scène, par Kubrick, de la représentation elle-même.

The opening sequence of Stanley Kubrick's Lolita is one of the film's most memorable moments, one which immediately sets a darkly humorous tone, thanks in part to Peter Sellers' virtuoso impersonations and spirit of improvisation. But beyond these spectacular aspects, certain apparently marginal features in the composition of the sequence have held our attention, notably because their significance is not immediately perceptible. These consist in motifs of duplication at various levels—especially in the editing and the make-up of the set—that offer important hermeneutic leads regarding Kubrick's mise en scène of representation itself.