16 juillet 2015
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Alexandra Sippel, « “A Parthenon on the Banks of the Clyde: Antiquity and Equality in The Revolt of the Bees by John Minter Morgan” », Miranda, ID : 10.4000/miranda.6634
John Minter Morgan, socialiste chrétien du début du 19ème siècle, était un disciple de Robert Owen profondément nourri des textes utopiques parus depuis l’Utopie de Thomas More (1516). Dans The Revolt of the Bees, il s’attache à associer le meilleur de l’Antiquité et de la modernité owéniste pour proposer un modèle de société égalitaire à contre-courant des théories économiques et industrielles de son époque basées sur la compétition et les inégalités entre les travailleurs. En s’appuyant sur des visions idéalisées des républiques grecque et romaine et de la Sparte de Lycurgue, il décrit une communauté où tous, hommes et femmes, bénéficient de la même éducation et sont équitablement engagés dans le travail. L’architecture et le paysage de Loch Lomond reflètent la perfection du lieu dans la mesure où ils associent le bon air de la campagne et la richesse culturelle des grandes villes. L’instruction des enfants leur apporte toutes les connaissances accumulées depuis l’antiquité pour en faire des êtres parfaitement raisonnables et bienveillants. L’utopie locale commence sur les bords de la Clyde, mais a vocation à servir de modèle et à s’étendre aux pays voisins. Cela fait de Morgan le digne héritier des utopistes qui l’ont précédé et qui, souvent, proposent un modèle de société qui doit faire ses preuves à l’échelon local pour être finalement adopté par le reste du monde.