Les frontières du dicible

Fiche du document

Date

5 février 2015

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1252-6576

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5388

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess



Citer ce document

Susanne Schattenberg, « Les frontières du dicible », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.7957


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article décrit le contexte historique qui fut décisif dans l’engagement de Saharov à avertir les chefs du parti des dangers de la bombe H et à les appeler au respect des droits de l’homme. Il tente aussi d’étudier les différentes façons qu’ont eues Hruščev et Brežnev d’aborder les critiques de Saharov. Il ne fait pas qu’examiner les trois étapes du modèle du KGB, à savoir éduquer, avertir et seulement en dernier lieu arrêter les renégats, il apporte aussi un éclairage aux appels répétés d’Andropov à Brežnev l’invitant à s’entretenir avec Saharov. Bien que Saharov fût très désireux, lui aussi, de discuter avec Brežnev, la rencontre entre les deux hommes n’eut jamais lieu. Finalement, c’est dans le contexte de la guerre froide que le Politbjuro décida du meilleur moment pour se débarrasser de Saharov, en causant le moins de dommages possible au prestige de l’Union soviétique, et en rétablissant ainsi les limites du dicible.

This article describes the historical context that prompted Sakharov to warn party leaders of the dangers of the H‑bomb and call for the respect of human rights. It also seeks to point out Khrushchev’s and Brezhnev’s different approaches toward Sakharov’s criticism. In addition to discussing the threefold model of the KGB consisting in educating, warning and only finally arresting the renegades, it sheds light on Andropov’s repeated appeals to Brezhnev to speak with Sakharov. Even though Sakharov himself was also eager to talk with Brezhnev, the two men never met. It was in the context of the Cold War that the politburo eventually decided when was the best moment to get rid of Sakharov, causing as less damage as possible to the Soviet Union’s prestige and thus re‑establishing the limits of the sayable.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en