15 avril 2015
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Gabrielle Chomentowski, « Du cinéma muet au cinéma parlant », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.8008
Dès après la révolution de 1917, le cinéma a été un outil de communication privilégié par les autorités. Selon les responsables de l’éducation et de la propagande d’Union soviétique, il permettait, grâce aux images qui constituaient un film, de transmettre les messages politiques du parti communiste à une population majoritairement analphabète et surtout fortement diversifiée sur le plan linguistique. Cette croyance dans le caractère internationaliste du cinéma allait très vite se heurter à différentes considérations pratiques : muet, le cinéma était composé de cartons écrits dans une langue précise ; sonore et donc parlant, le cinéma perdait de son internationalité. Cet article rend compte des difficultés économiques, politiques et organisationnelles avec lesquelles le pouvoir soviétique fut en prise pour répondre à l’exigence d’un cinéma accessible à tous. Il décrit les incohérences du système soviétique des années 1920 et 1930 quant à la politique des nationalités et le développement de l’industrie cinématographique.