Identifier les « Éléments ennemis » en Lettonie

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19 décembre 2016

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Cette contribution explore les modes d’identification de la figure de l’ennemi et sa place dans la resoviétisation de la Lettonie en 1944-1945. Durant la guerre, les autorités soviétiques ont accompli un travail de renseignement afin d’évaluer la collaboration et d’identifier les traîtres. De ce travail ressort une permanence de la figure de l’ennemi depuis la première soviétisation, l’accusation de traîtrise à la patrie dans le cadre des relations avec les occupants allemands venant renforcer des stigmates anciens. Les contraintes nées de la libération du territoire par l’Armée rouge entravent le processus d’épuration et entraînent le renforcement du contrôle de la République et de ses forces de sécurité d’État par le pouvoir central. Les troupes du NKVD chargées de la sécurité de l’arrière de l’Armée rouge entreprennent des arrestations de groupes de saboteurs, de gardes nationaux réemployés par les Allemands et d’individus dont les activités sont qualifiées de « germano-fascistes ». Les autorités soviétiques ont également cherché à impliquer l’ensemble de la population dans la condamnation des crimes des occupants et de leurs complices par l’établissement de la Commission extraordinaire d’État, qui offre un cadre plus propice à la dénonciation collective. À partir du printemps 1945 cependant, la figure du collaborateur s’estompe en faveur de celle du bandit nationaliste-bourgeois qui définit les actes antisoviétiques armés auxquels le pouvoir doit faire face.

Identifying “enemy elements” in Latvia : A top priority in the re-Sovietization process (1942-1945)The paper explores the Soviet Union’s various ways of defining the enemy’s figure and studies the place of this figure in the re-Sovietization process of Latvia in 1944-1945. During the war, Soviet authorities carried out intelligence operations aiming at evaluating collaboration and identifying traitors. That work reveals permanent features in the enemy’s figure existing since the first Sovietization. The accusation of treason to the Motherland in the context of relations with the German occupant revived old stigmas. The constraints generated by the liberation of the territory by the Red Army hindered the cleansing process and brought about the tightening of central authorities’ control over the Republic and its state security forces. NKVD troops in charge of the security of the Red Army’s rear began arresting groups of saboteurs, national guards rehired by the Germans, and individuals whose activities were defined as “German-fascist.” Soviet authorities also sought to involve the population as a whole in the condemnation of the occupant’s and its accomplices’ crimes with the creation of the Extraordinary State Commission (ChGK), which facilitated collective denunciation. However, starting in the spring of 1945, the collaborator’s figure gave way to that of the bourgeois-nationalist bandit, a new appellation defining the armed anti-Soviet acts that the government had to cope with.

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