Sophia — Divine Wisdom, and justice in seventeenth-century Russia

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10 janvier 2017

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Christoph Witzenrath, « Sophia — Divine Wisdom, and justice in seventeenth-century Russia », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.9743


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Résumé En Fr

The foundation of the Siberian archbishopric forms the backdrop of a discussion of S.U. Shakhovskoi’s Divine Wisdom service, employing postmodern legal philosophy to discuss how he addresses structural uncertainty in court, the aporia of justice. He expounds the limitations of the ruler as finite human being facing the infinite and immediate demands of justice: its procedural aspect appears as an image of the path; its urgent aspect is addressed by the idea that Wisdom aids the ruler, but remains a mystery. Shakhovskoi’s views contrast with Ivan IV’s, who believed in his direct access as tsar to Divine Wisdom, repudiating his boyars’ ‘wise’ advice in favour of populism and violent purification. Social practices gave meaning to representations of Wisdom in multiple ways. In Siberia, cossacks deposed voevodas who refused to listen and submit to common aims. The first archbishop institutionalised these interpretations, thereby popularising Wisdom. Using the image of the path, representations of Wisdom referred to the spatial dimension of justice in an expanding empire, postponing the tsar’s final discretion.

Avec, comme toile de fond, la création de l’archevêché de Sibérie, l’article examine l’office de la Divine Sagesse, composé par Semen Ivanovič Šahovskoj, à la lumière de la philosophie post-moderne du droit. Celle-ci aide à comprendre comment Šahovskoj traite l’aporie de la justice, à savoir l’incertitude structurelle propre à tout tribunal humain. Il expose les limitations du monarque, qui sont celles d’un être humain fini, face aux exigences infinies et immédiates de la justice. La procédure judiciaire est évoquée à travers l’image du chemin. Pour répondre à l’urgence de juger, Šahovskoj espère en la Sagesse divine, qui viendra au secours du monarque, mais reste cependant un mystère. La façon de voir de Šahovskoj est aux antipodes de celle d’Ivan IV, qui croyait qu’en sa qualité de tsar il avait directement accès à la Sagesse divine, et, faisant fi des « sages » avis de ses conseillers, préférait une politique populiste et la purification par la violence. La pratique sociale donnait sens aux représentations de la Sagesse, et cela de multiples façons. En Sibérie, les cosaques déposaient les gouverneurs qui refusaient de prêter l’oreille et de se soumettre aux impératifs du bien commun. Le premier archevêque sibérien institutionnalisa ces interprétations, ce qui contribua à populariser le culte de la Sagesse. La métaphore du chemin permettait de donner aux représentations de la Sagesse, et, du même coup, à la justice, une dimension spatiale : elle s’étendait au même rythme que l’empire, retardant d’autant le bon plaisir du tsar.

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