26 mai 2011
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Maurice Tournier et al., « Des traditions de raccourcis aux sigles sociaux des débuts de la Troisième République », Mots. Les langages du politique, ID : 10.4000/mots.20017
Une lente évolution a conduit aux sigles usités aujourdhui. Avec la Troisième République, certains abrègements se répandent dans le discours populaire, se manifestant notamment par différents types de troncations graphiques et de labels condensés. Cette évolution de la réduction formelle au simple squelette des initiales n’est pas le produit d’une invention moderne, mais l’aboutissement de traditions ancrées dans certains milieux, copistes puis typographes, ésotérismes et langages secrets, etc. Ajoutons les formulations qui, dans le discours sociopolitique du 19e siècle, viennent remplacer les labels désignatifs de groupes et d’individus, qui se multiplient à l’époque : raccourcis, substituts nominaux, métaphores et métonymies réductrices dont l’expansion suscitera à son tour celle de la siglaison sociale du 20e siècle, qui devient habitude pendant la guerre de 1914-1918.