9 octobre 2012
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Céline Coderey, « Du karma aux planètes », Moussons, ID : 10.4000/moussons.352
En Arakan, les conceptions de la maladie et les pratiques thérapeutiques relevant du bouddhisme theravāda, de l’astrologie, du culte des esprits, de la médecine et de bien d’autres domaines forment un ensemble signifiant et hiérarchisé. Ensemble signifiant parce que malades et thérapeutes considèrent ces conceptions et pratiques comme indissociables les unes des autres et devant donc être combinées afin de mener à bien le processus de guérison. Ensemble hiérarchisé car, à l’intérieur de celui-ci, le bouddhisme occupe une place hégémonique au niveau des valeurs. Néanmoins, dans le domaine thérapeutique, son apport est limité. Ce n’est que combinées aux pratiques astrologiques, médicales, etc. que les pratiques bouddhiques peuvent contribuer à la prévention et au soin des maladies. L’attention est ici portée sur la manière dont laquelle cette totalité signifiante et hiérarchisée s’exprime dans les pratiques des thérapeutes. Sur la base d’une étude de cas, l’article montre que souvent les thérapeutes cumulent plusieurs formations et pratiques plus ou moins hétérogènes afin de pouvoir intervenir sur le plus grand nombre possible de facteurs de la maladie : déséquilibre des éléments corporels, mauvais karma, influences planétaires néfastes, agressions par des puissances maléfiques.