29 mai 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1620-3224
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2262-8363
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Maaike Matelski et al., « Challenges and Resilience in Myanmar’s Urbanization: A Special Issue on Yangon », Moussons, ID : 10.4000/moussons.4844
Nombreuses sont les grandes villes d’Asie du Sud-Est à s’être développées économiquement et à avoir ensuite connu une modernisation, une gentrification et l’exclusion d’une partie de leur population. À Yangon, l’ancienne capitale et le principal centre urbain du Myanmar, ces processus se sont accélérés depuis peu. Résultant de la transition politique et économique commencée en 2010, les nouvelles opportunités d’emploi, d’éducation et économiques y attirent une population toujours plus nombreuse. Sa métropolisation est en marche, mais elle fait face à une marginalisation d’une partie de sa population, une gentrification et à la croissance de l’habitat informel en périphérie. Tous ces problèmes contribuent à l’augmentation des inégalités au lieu d’un développement inclusif. La politique urbaine, exogène, non-démocratique, top-down et menée de façon incoordonnée par les autorités gouvernementales, régionales et municipales, conduit à une plus grande injustice sociale et à des inégalités croissantes. Les politiques d’aménagement urbain, comme la conservation du patrimoine, sont à appréhender en s’interrogeant sur les inégalités qu’elles peuvent créer. Les groupes marginalisés, déplacés avec ou sans l’usage de la force, devraient obtenir leur « droit à la ville ». Afin de présenter les trois contributions suivantes, notre article présente les défis de la métropolisation de Yangon pour ses habitants et analyse les nouvelles formes exacerbées d’exclusion.