29 mars 2018
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Manon Eskenazi et al., « Le numérique, indispensable émancipateur de la mobilité électrique ? », Netcom, ID : 10.4000/netcom.2769
A plusieurs reprises dans l’histoire de l’automobile (début du 20ème siècle, années 1970…), le véhicule électrique a échoué à s’imposer comme une innovation technologique désirable face à un véhicule thermique de plus en plus performant. Ces dernières années, il est redevenu un sujet d’intérêt pour les constructeurs automobiles et les pouvoirs publics, notamment pour des questions environnementales, et en lien avec des investissements industriels dans les technologies du numérique. Notre propos sera ici d’analyser en quoi la diffusion des technologies du numérique est susceptible, pour la première fois dans l’histoire de la voiture électrique, de créer les conditions de son adoption à grande échelle par les usagers automobiles, et d’analyser les effets sociaux d’une telle reconfiguration des pratiques. En effet, le déploiement des véhicules électriques, adossé à la diffusion des outils numériques, s’inscrit dans une dynamique complexe de transformation des pratiques de mobilité par des outils connectés. Ceux-ci donnent accès tout moment à des informations mises à jour et personnalisées, équipent une communauté d’usagers autour du VE, mais reposent aussi sur des compétences qui ne sont pas sans exclure une partie des utilisateurs potentiels. Cet article s’appuie sur deux enquêtes sociologiques menées en 2015 auprès d’usagers de véhicules électriques. La première, réalisée dans le cadre du déploiement d’un réseau national de charge rapide, a analysé l’insertion de la charge publique dans les pratiques de mobilité. La seconde s’est intéressée à des autopartageurs utilisant des petits véhicules électriques en Isère.