Du travail décent à la qualité de l’emploi : enjeux épistémologiques et politiques d’un changement de paradigme

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1 mai 2014

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Prieto Rodriguez Carlos et al., « Du travail décent à la qualité de l’emploi : enjeux épistémologiques et politiques d’un changement de paradigme », La Nouvelle Revue du Travail, ID : 10.4000/nrt.1639


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Cet article propose une réflexion sur les cadres de sens des deux catégories par lesquelles on dénomme le « bon travail » – « travail décent » ou « digne » d’une part, et « qualité de l’emploi » d’autre part – ainsi que les logiques sociales spécifiques où elles s’inscrivent. On analysera, pour ce faire, certains des textes parmi les plus importants produits par les deux institutions qui se sont le plus servi de ces notions pour formaliser leur projet politique de cohésion sociale : l’Organisation internationale du travail et les institutions européennes. Si la notion de « qualité de l’emploi » est caractérisée par un contenu imprécis et variable, dépendant sémantiquement d’un cadre de sens faisant référence à la productivité économique, la catégorie de « travail décent » est ancrée sémantiquement dans une représentation anthropologique qui rend le travail producteur du sujet qui le réalise et qui active un cadre politique permettant de mettre en évidence la vulnérabilité inhérente à une relation salariée politiquement asymétrique. L’hégémonie sémantique contemporaine de la notion de « qualité de l’emploi » au détriment de celle de « travail digne » a des conséquences politiques importantes. Le passage du traitement du bon travail en termes de dignité à sa discussion en termes de qualité fait que le regard se tourne de la justice vers l’efficience. On montrera la logique inscrite dans la construction sociale de ces deux conceptions différentes de la qualité/décence de l’emploi, et l’on en tirera les conséquences.

This article addresses on the one hand the semantic frameworks of what is called “good work, “decent work”, or “dignity of work”, and, on the other one, what is called “quality of work” and the underlying specific social logics. In order to do so, some of the most important texts are analysed of two kinds of institutions which have frequently made use of these concepts for formalizing their project of social cohesion: the International Labour Organization and the EU institutions. The concept of “quality of work” is marked by an unclear and variable content which is semantically generally linked to economic productivity. However, the category of ´decent work´ is semantically rooted in an anthropological representation whereby work becomes the producer of who carries out this job and who activates a political framework. This framework acknowledges the vulnerability inherent to a politically asymmetrical wage based relationship.The current semantical prevalence of the notion of “quality of work” at the expense of the one regarding decent work entails important political consequences. The shift from using the concept of work in terms of dignity towards using it in terms of quality of work leads to a change of perception based on justice towards efficiency.The underlying logics of the social construction of these two different concepts of quality and decency of work are shown and conclusions are drawn.

La definición de la Calidad del Empleo se halla marcada por la tensión entre dos formas bastantes dispares y casi antagónicas de concebirla. La de la Comisión Europea, que, en términos generales, ha sido muy bien recibida en medios empresariales, y que, defendida por ciertas corrientes de pensamiento crítico, encuentra más bien un apoyo social entre las fuerzas sindicales y que se halla bien representada en la categoría de “trabajo decente” (promovida recientemente por la OIT). La primera se caracteriza por tener un contenido impreciso y variable, sin densidad histórica y que debería implantarse en todo los países europeos siguiendo la lógica neoliberal de “buenas prácticas”. La segunda apuesta por una definición con un contenido preciso que hunde sus raíces en la historia reivindicativa del movimiento obrero y que debería implantarse y mantenerse siguiendo la lógica imperativa de los derechos sociales. Se hará ver la lógica inscrita en la construcción social de estas dos concepciones diferentes de la calidad/decencia del empleo y sus consecuencias sociales.

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