La grotte Castaigne (Commune de Torsac, Charente, France). Présentation d’un site méconnu riche en vestiges humains (dont des Néandertaliens)

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24 novembre 2020

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Bruno Maureille et al., « La grotte Castaigne (Commune de Torsac, Charente, France). Présentation d’un site méconnu riche en vestiges humains (dont des Néandertaliens) », Paléo, ID : 10.4000/paleo.5557


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La grotte Castaigne, commune de Torsac en Charente a été fouillée par L. Duport dans les années soixante. En dehors de courtes mentions dans quelques publications et de deux travaux princeps (Duport 1966 ; Duport et Vandermeersch 1965), le matériel archéologique et paléoanthropologique issu de ces recherches de terrain avait - jusqu’à présent - échappé à l’attention de la communauté scientifique. Après l’acquisition de la collection par le Musée national de Préhistoire des Eyzies, nous avons entrepris une première révision de ce matériel. Nos résultats préliminaires sont mitigés d’autant plus qu’une partie du matériel (lithique, faunique ou potentiellement humain) est manquant. Quelques éléments de parure provenant probablement de la couche 1 (conservée à l’entrée de la cavité) s’intègrent bien au sein de la diversité connue de ce type d’objets dans des sites régionaux du début de l’Aurignacien. Mais une partie de l’archéostratigraphie établie par L. Duport n’est pas validée par notre étude en raison des mélanges (fauniques) caractérisant la couche 2 supposée moustérienne. Le matériel qui en est issu traduit des débitages Levallois et Discoïde. On peut aussi supposer la présence d’un techno-complexe lithique caractérisant la fin du Paléolithique moyen. Les vestiges fauniques pour partie rapportés à cette couche sont pour un tiers d’entre eux récents. Ceux pléistocènes sont majoritairement des restes d’ours des cavernes et traduisent un lieu d’hivernation. C’est la collection paléoanthropologique qui fournit le plus d’informations avec des dents isolées et des éléments du squelette infra-crânien permettant d’établir un NMI de cinq néandertaliens (et d’au moins un individu anatomiquement moderne) qui représentent différentes classes d’âges plaidant plutôt pour un site résidentiel. Dans cette contribution, nous n’avons pas mené d’étude descriptive ou comparative détaillée de ces vestiges humains. Outre la nécessité d’obtenir des datations absolues sur le matériel faunique et humain, notre étude a fourni les premiers résultats globaux sur ce gisement oublié alimentant l’histoire du peuplement humain et faunique de ce territoire durant le Pléistocène supérieur. Nous les considérons comme suffisamment importants pour programmer de nouvelles analyses (datation, paléogénétique, isotopes) et la reprise de recherches de terrain.

Castaigne Cave (Torsac, Charente) was excavated over several seasons by L. Duport during the 1960s. Apart from a short mention in several publications and two major articles (Duport, 1966; Duport and Vandermeersch, 1965), the archaeological and paleoanthropological material from the site has remained largely unknown to the scientific community. The recent acquisition of the Castaigne Cave collection by the National Museum of Prehistory in Les Eyzies provided an opportunity to reassess the material recovered by L. Duport. Our first revision produced preliminary mixed results, especially as some of the material is missing (lithics, fauna and potentially human remains). Several personal ornaments, probably from layer 1 preserved at the entrance to the cavity, are fully compatible with the now well-documented diversity of this type of objects in regional Early Aurignacian sites. Our reanalysis of the lithic and faunal material from layer 2 demonstrates a mix of different Mousterian components (Levallois and discoidal), potentially invalidating Duport’s original archaeological sequence. Moreover, several large scrapers could suggest the presence of a still poorly documented lithic techno-complex known from the end of the Mousterian in the Poitou-Charentes. One third of the faunal remains from layer 2 are Holocene in age, and diagnostic Pleistocene specimens are mainly represented by cave bears, suggesting this species to have used the site as a wintering den. The paleoanthropological collection is, however, the most informative. The remains of at least 5 neandertal individuals (plus one anatomically modern human) were identified and represented by isolated teeth and infracranial elements related to individuals from different age classes. We interpret such a variability as evidence for a residential site. In this contribution, we have not realized any descriptive or comparative study of these human remains. In addition to highlighting the need to obtain absolute dates on both faunal and human remains, our study provided the first recent overview of this poorly known site and sheds light on regional human and faunal communities during the Upper Pleistocene. Our results emphasise the need for new analyses (dating, palaeogenetic, isotopes, etc.) and potentially new fieldwork.

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