4 février 2019
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Agnès Leroux, « La traduction des albums jeunesse : du texte à l’image et de l’image au texte, quelle remise en scène du sens ? », Palimpsestes, ID : 10.4000/palimpsestes.3454
Cet article prend pour support deux albums jeunesse construits sur le principe de la ritualisation d’une suite de questions-réponses : le Gruffalo et ses deux traductions françaises, et De la Petite Taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête (d’abord publié en allemand) et trois traductions, une en français et deux en anglais. Nous interrogeons la construction-reconstruction de la multimodalité au cours du processus de traduction. Nous montrons que les partis pris de traduction influent sur la relation entre image et texte pour le lecteur. Ainsi, le texte, vecteur premier de l’histoire dans une version, peut n’être plus que description des images dans l’autre, ou l’image passer du statut d’illustration du texte à celui de réel stimulant pour l’imagination de l’enfant. Ces questions sont abordées à partir d’une analyse linguistique contrastive de faits de langue précis, à travers le prisme de la Théorie des Opérations Prédicatives et Énonciatives (TOPE) : l’absence, la présence, la qualité du discours citant et le choix entre présent de narration ou imparfait. Il apparaît finalement que cette analyse linguistique pourrait apporter une explication à certaines préférences exprimées par les enfants pour une version plutôt qu’une autre, ou au succès commercial inégal de certains albums jeunesse sur un territoire ou par rapport à un autre.