Se baigner à nouveau dans la Seine : l’héritage promis par les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024

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Dans cet article, nous analysons comment les pratiques et aménagements de baignade s’inscrivent dans une histoire longue en Île-de-France et ne disparaissent jamais totalement malgré leur déclin dans la seconde moitié du xxe siècle. Puis nous essayons de discerner ce qui a pu motiver les acteur·ice·s de la candidature de Paris aux Jeux olympiques et paralympiques à promettre l’ouverture d’une vingtaine de sites de baignade à l’horizon 2024. D’une part, l’intégration de la Seine au projet de candidature permet d’approfondir des stratégies urbaines déjà en cours. D’autre part, le développement de la nage en eau libre comme discipline sportive offre une occasion exceptionnelle de mettre en scène le patrimoine architectural et naturel des villes qui accueillent les Jeux. Enfin, l’évolution des modèles de candidature et de leur popularité amène les comités à promettre des héritages immatériels et symboliques aux habitant·e·s comme aux acteur·ice·s et publics internationaux.

In this article, we analyse how bathing practices and facilities have been a part of a long history in Île-de-France and have never totally disappeared despite their decline in the second half of the 20th century. We then try to determine what motivated the actors in the Paris bid for the Olympic and Paralympic Games to promise the opening of twenty or so bathing sites by 2024. The inclusion of the Seine in the bid project makes it possible to further develop urban strategies which are already underway. At the same time, the development of open water swimming as a sport offers an exceptional opportunity to showcase the architectural and natural heritages of cities hosting the games. Finally, the evolution of bidding models and their popularity leads committees to promise to provide intangible and symbolic legacies for the benefit of inhabitants and international actors and audiences alike.