Le jardin alpino-japonais Les Roches Fleuries, un proto-manifeste in situ du mouvement de réforme belge Le Nouveau Jardin Pittoresque ?

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31 janvier 2024

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Wieser Benedetti Ursula, « Le jardin alpino-japonais Les Roches Fleuries, un proto-manifeste in situ du mouvement de réforme belge Le Nouveau Jardin Pittoresque ? », Projets de paysage, ID : 10.4000/paysage.33055


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Le jardin alpino-japonais Les Roches Fleuries, situé à Genval dans le Brabant wallon, est l’une des œuvres paysagères les plus étonnantes de la première moitié du xxe siècle en Belgique. Créée entre 1910 et 1932 par le géologue, paléontologue et botaniste Ernest Van den Broeck (1851-1932), éminente personnalité dans le domaine des sciences naturelles, elle reste aujourd’hui largement méconnue. Hormis quelques articles d’époque et une étude parue dans un bulletin d’histoire locale, ce jardin, qui pourtant fut une référence botanique et artistique dont la renommée dépassait les frontières du royaume jusque dans les années 1930, sombra progressivement dans l’oubli. Cet article éclaire la genèse de l’œuvre, ses liens intimes avec le mouvement belge de rénovation de l’art des jardins Le Nouveau Jardin Pittoresque, et l’extraordinaire confluence d’influences – le Wild Garden anglais, le jardin alpin, le jardin scientifique belge et « le jardin japonais » – qui inspirèrent son auteur. Le concept d’« alpino-japonais », forgé en dialogue avec le botaniste suisse Henry Correvon, donna lieu à un jardin au charme encore aujourd’hui troublant, et ce malgré la disparition de nombreux éléments de jardin au fil des décennies. Flore alpine, flore d’Extrême-Orient, géologie et art des jardins s’y rencontrent de manière poétique… et scientifique à la fois. Des ingrédients parfaitement en ligne avec les préceptes du mouvement du Nouveau Jardin Pittoresque, fondé trois ans après la création du jardin de Genval. Ainsi, nous tenterons d’établir si ce jardin fut le proto-manifeste in situ du Nouveau Jardin Pittoresque ?

The Alpine-Japanese garden of Les Roches Fleuries, located in Genval in the Walloon Brabant region, is one of the most astonishing Belgian works of landscape architecture of the first half of the 20th century. Created between 1910 and 1932 by the geologist, palaeontologist and botanist Ernest Van den Broeck (1851-1932), a leading figure in the natural sciences at the time, it remains largely unknown today. Apart from a few articles from the period and a study published in a local historical journal, this garden, which was a botanical and artistic reference in Belgium and beyond until the 1930s, gradually fell into oblivion. This article sheds light on the genesis of the work, its close ties with the Belgian movement of the Nouveau Jardin Pittoresque (The New Picturesque Garden), and the extraordinary convergence of influences of the English Wild Garden, the Alpine Garden, the Belgian Scientific Garden and the Japanese Garden that inspired its creator. The "Alpine-Japanese" concept, forged in a dialogue with the Swiss botanist Henry Correvon, resulted in a garden the charm of which is still striking despite the disappearance of many of its elements over the decades. Alpine flora, East Asian flora, geology and garden design come together in a way that is both poetic and scientific. These ingredients are perfectly aligned with the principles of the Nouveau Jardin Pittoresque, a movement founded three years after the creation of the garden at Genval. The question we raise, is whether this garden was the in situ proto-manifesto of the Nouveau Jardin Pittoresque?

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