19 juillet 2023
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Raphaël Barontini et al., « Obscurités », Perspective, ID : 10.4000/perspective.28646
Fondée sur l’étude du visible, l’histoire de l’art hérite aussi de l’opposition entre lumière et ombre qui, des récits originels aux positivismes modernes, polarise notre rapport au monde et à son étude, et nos imaginaires. Historiens de l’art, artistes et archéologues interrogent ici les développements de la discipline à l’aune du lien entre savoir, positivité et lucidité, d’une part, et non-savoir, négativité et obscurité, de l’autre. De l’usage du noir (couleurs, matériaux) à l’exploitation de conditions de visibilité spécifiques (la pénombre, la nuit), en passant par les objets de la représentation (ombres projetées et colorées, peaux noires), comment approcher l’histoire de l’obscurité ? Cette dernière renvoie enfin aux zones d’ombre de l’histoire de l’art, tant d’un point de vue plastique que méthodologique. Dans quelle mesure avons-nous été et sommes-nous encore aveuglés par la lumière comme par des mythes à certains égards structurants pour la discipline ? Et si la perception ne peut être réduite à la seule visualité, à quoi l’obscurité peut-elle ouvrir la voie ? Ce numéro est en vente sur le site du Comptoir des presses d’universités. Coordination scientifique de ce volume Kavita Singh (New Delhi, Jawaharlal Nehru University)