Genre et violence verbale : l’exemple de « l’affaire Orelsan »

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8 avril 2015

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Anne-Charlotte Husson, « Genre et violence verbale : l’exemple de « l’affaire Orelsan » », Pratiques, ID : 10.4000/pratiques.2315


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Cet article examine la question de la violence verbale et de ses implications morales à travers l’analyse de métadiscours relevant d’une linguistique folk produits par des blogueuses féministes lors de « l’affaire Orelsan ». Ces blogueuses dénoncent la violence verbale genrée à l’œuvre dans certaines chansons du rappeur, qui fut également poursuivi en justice à deux reprises pour « délit de provocation non suivie d’effet à la commission d’atteintes volontaires à la vie, à l’intégrité corporelle des personnes, et d’agressions sexuelles » (2009) puis « injure publique » et « provocation à la discrimination et à la violence envers les femmes » (2013, appel en 2014). Cette analyse nous permet de mettre en place le concept d’éthique langagière féministe et d’interroger la conception du pouvoir et de la responsabilité des agents-locuteurs qui sous-tend une telle éthique. À la suite de J. Butler (2004 [1997]), nous tentons de préserver la possibilité d’une critique féministe de la violence verbale qui ne soit pas pour autant appuyée sur le postulat, depuis longtemps remis en cause (en analyse du discours notamment), de la souveraineté du sujet parlant.

This article examines verbal violence and its moral implications with an analysis of folk metadiscourses produced by feminist bloggers during the « affaire Orelsan ». These bloggers criticize the gendered verbal violence which they see in the songs of a rapper, who was twice taken to court for slander and inciting sexual violence. These discourses allow me to theorize what I call feminist language ethics (“éthique langagière féministe”) and to question the conceptions of power and of the responsibility of the speaker which underlie such ethics. Following J. Butler (2004 [1997]), I try to preserve the possibility of a feminist critique of verbal violence without relying on the premise, which has long been challenged (especially in French discourse analysis), of the speaking subject’s sovereignty.

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