23 juillet 2009
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Claudine Olivier, « L’interjection mon Dieu : variabilité sémantique et situations de discours », Cahiers de praxématique, ID : 10.4000/praxematique.434
Un processus délocutif part de l’apostrophe Mon Dieu rituelle dans une situation de prière (« situation primitive ») pour aboutir à l’interjection : on a cinq types d’emplois comme message complet (quatre interjectifs), chacun d’entre eux regroupant plusieurs types de cas. Tous traitent le haut degré d’une émotion. Mon Dieu apparaît comme un inverseur dialogal doté de propriétés spécifiques. Chaque emploi porte la trace des types d’emplois qui le précèdent dans la dérivation, bien que les types d’emplois soient nettement distingués par des tests (combinatoire et paraphrases) : 1) la situation de discours convoquée par l’énonciation de Mon Dieu sélectionne des paramètres dans la situation de discours du stade précédent ; 2) elle peut évoquer aussi par polyphonie des paramètres de stades antérieurs, notamment de la situation primitive. Dans une polémique, Mon Dieu se charge d’une intention conclusive, signalant un empilement d’échanges perçus comme identiques (« effet de liste »), auquel il veut mettre fin. La combinaison de Mon Dieu 3 avec l’acte de supplique, d’une part, la phrase exclamative en QUE, d’autre part, laisse entrevoir la polyphonie particulière de celles-ci.