Approche comparative de la latéralité manuelle des primates humains et non humains

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31 mars 2015

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Pauline Fresnais et al., « Approche comparative de la latéralité manuelle des primates humains et non humains », Revue de primatologie, ID : 10.4000/primatologie.2214


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Les primates non humains étant phylogénétiquement nos plus proches voisins, ils constituent un modèle idéal pour étudier les précurseurs de la spécialisation hémisphérique cérébrale du langage humain. Ainsi, la majorité des études conduites sur différentes espèces de primates non humains a montré que les préférences manuelles sont sensibles au type de tâche. Par ailleurs, des travaux menés sur des babouins olive et chimpanzés, ont montré que les gestes communicatifs induisent des biais en faveur de la main droite plus prononcés que pour les tâches motrices, suggérant une dominance de l'hémisphère gauche associée à la communication. Cependant, ces facteurs sont relativement peu évalués chez l'homme, rendant difficile toute approche comparative pour évaluer les différences de patterns de latéralité manuelle entre primates humains et non humains. Dans cette étude, nous proposons un cadre comparatif homme/singe solide en adaptant pour la première fois aux humains trois tâches habituellement testées sur des primates non humains comme le babouin : (1) une tâche de saisie unimanuelle, (2) une tâche de coordination bimanuelle dite « du tube » et (3) une tâche de communication gestuelle. Ces tâches nous ont permis d'observer à la fois l'effet de la complexité de la tâche et des gestes communicatifs, sur un échantillon de 188 humains (dont 97 adultes et 91 enfants) comparé à un échantillon de 112 babouins (dont 65 adultes et 37 jeunes). Un effet du contexte social a été observé, la compétition induisant un changement de stratégie d'utilisation manuelle pour la tâche de saisie. Et une remarquable continuité dans la distribution des biais manuels des humains et des babouins est mise en avant dans cette étude, soit un biais en faveur de l'utilisation de la main droite plus prononcé pour les tâches de communication que pour celles de manipulation ainsi qu'une latéralité et un effet de la tâche plus marqués chez les adultes que chez les jeunes. Ces résultats soutiennent la théorie selon laquelle les précurseurs du langage humain pourraient se trouver dans la communication gestuelle de notre ancêtre commun.

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