Giardiose et oesophagostomose nodulaire au parc national de Taï : risque zoonotique ?

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20 janvier 2016

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Roland Wa Yao Kouassi et al., « Giardiose et oesophagostomose nodulaire au parc national de Taï : risque zoonotique ? », Revue de primatologie, ID : 10.4000/primatologie.2515


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L’homme est sensible à des parasites qui trouvent des réservoirs naturels chez les singes. En Côte d’Ivoire, les risques de zoonoses auxquels sont exposées les populations rurales constituent un enjeu majeur de santé publique. Le Parc National de Taï (PNT) abrite plusieurs espèces de primates arboricoles qui bénéficient d’un suivi depuis 1991. Afin de mieux comprendre les interactions entre les communautés d’hôtes, humains et simiens, et d’évaluer les risques sanitaires liés à la transmission des parasites intestinaux, nous avons recueilli les selles de sept espèces de singes, de 385 personnes dans 3 villages situés à 1 km du PNT et des assistants de recherche. Un examen coprologique a été réalisé afin de dresser un inventaire faunistique des parasites intestinaux. La technique PCR nichée a été retenue pour amplifier et séquencer les gènes de la TPI et de la Gdh à partir d’extraits d’ADN d’origine humaine et simienne de Giardia duodenalis. De même, la technique PCR-RFLP a été appliquée à l’amplification d’un fragment d’ADN ribosomique ITS2 destiné à différencier deux espèces d’Oesophagostomum : O. bifurcum et O. stephanostomum. L’examen microscopique des selles a permis de mettre en évidence des kystes de Giardia sp. dans 9 % des échantillons humains et dans 16 % des prélèvements de singes. Parallèlement, le gène de la TPI a été identifié dans 63 % des selles humaines et 43 % des selles de singes et le gène de la Gdh détecté dans 37 % des selles humaines et 87 % de celles des singes. Par ailleurs, des œufs d’Oesophagostomum ont été observés au microscope dans 10 % des selles humaines et 32 % des prélèvements simiens. La différenciation moléculaire a permis de détecter 7 % de selles humaines positives à la fois à O. bifurcum età O. stephanostomum, 13 % à O. stephanostomum et 33 % à O. bifurcum. Chez les singes, 20 % étaient positifs à O. stephanostomum, 73 % à O. bifurcum et 13 % à la fois à O. bifurcum et O. stephanostomum. Ces résultats mettent en évidence une prévalence relativement élevée de ces parasites connus pour leur potentiel zoonotique et posent la question des modalités et du risque de transmission interspécifique dans cette réserve protégée. Les analyses phylogénétiques en cours nous permettront d’évaluer le risque zoonotique réel lié à la cohabitation entre les populations humaines locales et les populations simiennes dans cette région tropicale.Travail soutenu par le Programme d’Appui Stratégique à la Recherche Scientifique (PASRES, Project No. 48) et US National Science Foundation (NSF) 0921770 and 0922429.

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