13 octobre 2011
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Delphine Roullet, « Rôles des populations captives dans la conservation des lémuriens », Revue de primatologie, ID : 10.4000/primatologie.692
Les parcs zoologiques Européens abritent de nombreuses espèces de lémuriens. Certains parcs français, très impliqués dans la conservation de ces espèces, sont à l’origine de plusieurs programmes d’élevage. Si les exemples de réintroductions de lémuriens nés en captivité sont rares, les populations captives restent un réservoir potentiel d’individus pour les populations sauvages, en particulier dans les projets de conservation incluant une gestion en métapopulation de populations isolées, conséquence de la fragmentation de leur habitat. Les populations captives de lémuriens constituent de puissants "ambassadeurs" des populations sauvages : elles permettent de sensibiliser un large public à leur disparition et à la situation de Madagascar et de favoriser la récolte de fonds pour les actions in-situ en faveur de la conservation de ces espèces. En effet aujourd’hui, la présence de ces lémuriens en captivité est la seule source de financement pour certains projets de conservation. De plus, la recherche sur les populations captives contribue, de façon complémentaire aux études réalisées sur les populations sauvages, à une meilleure connaissance des espèces, indispensable à la mise en place de stratégies de conservation adaptées.