Paléoprotéomique appliquée au site de Waziers, le « Bas‑Terroir  » (Nord)

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1 mars 2023

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Fabrice Bray et al., « Paléoprotéomique appliquée au site de Waziers, le « Bas‑Terroir  » (Nord) », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.17615


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Les anciennes molécules conservées dans les ossements fossiles offrent l’opportunité d’acquérir une meilleure connaissance du passé biologique. Ces dernières années, la protéomique appliquée aux échantillons osseux et dentaires est devenue une méthode intéressante pour étudier les espèces éteintes et l’évolution phylogénétique comme alternative à l’analyse de l’ADN qui est limitée par l’amplification de l’ADN présent dans les échantillons anciens et sa contamination. Pour endommager le moins possible les échantillons, il est primordial de prélever une faible quantité de matière. Pour certains échantillons fossiles qui peuvent être très précieux car uniques (restes humains, taxons très rares), ces prélèvements sont problématiques. Une autre difficulté est l’absence de données génomiques pour la plupart des espèces éteintes. Dans cette étude, une méthodologie de protéomique a été appliquée à des os de mammifères âgés d’environ 130 000 à 120 000 ans provenant du site pléistocène de Waziers (Nord, France). La présence d’artefacts lithiques et les traces de boucherie observées sur des ossements indiquent la présence de l’Homme de Neandertal sur ce site. À partir d’échantillons de cinq milligrammes, nos résultats montrent une grande majorité de peptides détectés correspondant aux protéines de collagène I alpha 1 et alpha 2 avec une couverture de séquence jusqu’à 60 %. En utilisant l'homologie avec des séquences modernes, une classification biologique a été réalisée avec succès et les rangs taxonomiques associés à chaque os ont été identifiés de manière cohérente avec les informations obtenues à partir d’études ostéomorphologiques et de données paléoenviron- nementales et paléodiététiques

The ancient preserved molecules in bones offer the opportunity to gain a better knowledge on the biological past. In recent years, bones proteomics has become an attractive method to study extinct species and phylogenetic evolution as an alternative to DNA analysis which is limited by DNA amplification present in ancient samples and its contamination. The analysis of fossils must consume a low quantity of material to avoid damaging the samples. For some fossil samples that may be very valuable because they are rare (human remains, very scarce taxa). Another difficulty is the absence of genomic data for most of the extinct species. This study applied a proteomic methodology to mammalian bones of 130,000 to 120,000 years old from the last Pleistocene site of Waziers (France). The presence of lithic artefacts and the traces of butchery observed on the bones indicate the presence of Neander- thal Man on this site. Starting from 5 milligram samples, our results show that most detected peptides match collagen I alpha 1 and alpha 2 proteins with a sequence coverage up to 60%. Using sequence homology with modern sequences, a biological classification was successfully achieved. Each bone taxonomic rank by proteomics was consistent with the existing osteomorphological studies and palaeoenvironmental and palaeodietary data.

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