1 septembre 2016
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Massinissa Benabdellouahed et al., « Evolution pléistocène de la Seine fluviatile préservée en Baie de Seine », Quaternaire, ID : 10.4000/quaternaire.6688
L’acquisition de nouvelles données sismiques haute résolution couplées à des prélèvements au carottier à roches a permis de réviser la carte géologique de la baie de Seine afin de comprendre le rôle du substratum géologique dans la morphogenèse et l’évolution de la Seine, au Pléistocène. Confirmant les travaux antérieurs, la baie de Seine peut être subdivisée en deux ensembles géologiques : un domaine monoclinal mésozoïque occupant l’essentiel de la baie et un domaine synclinal, principalement tertiaire, au nord, à la transition avec la Manche centrale. La mise en évidence de déformations synsédimentaires éocènes avec la présence de blocs glissés dans ce synclinal est l’un des apports nouveaux de cette révision soulignant le rôle important du substratum dans la formation de la paléo-vallée de la Seine. Dans le domaine monoclinal mésozoïque, trois nappes étagées respectivement d’âge anté-saalien, saalien et weichselien comblent la paléo-vallée de la Seine qui est préférentiellement incisée dans les terrains marneux du Jurassique moyen et supérieur, et limitée au nord-est par le prolongement en mer de la cuesta oxfordienne. Le dispositif d’étagement, préservé seulement en rive droite, témoigne d’une migration du nord-est vers le sud-ouest des cours successifs de la Seine pléistocène. Cette migration est associée au soulèvement tectonique pléistocène de la bordure ouest du Bassin parisien. Au nord, la paléo-Seine occupe l’axe du synclinal tertiaire où trois nappes sont dénombrées, probablement de même âge que les nappes étagées, mais présentant une morphologie emboîtée en réponse au caractère subsident de ce secteur septentrional de la baie de Seine.