12 septembre 2013
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Philippe Breton, « L’engagement est un risque », Questions de communication, ID : 10.4000/questionsdecommunication.5562
On propose de considérer ici l’engagement non pas comme une simple implication mais comme une prise de risque. Celle-ci s’effectue à trois niveaux. Celui du thésard ou du chercheur qui prend le risque de développer des hypothèses qui sont un écart par rapport aux connaissances acquises et qui, dans le même mouvement, doit protéger ses idées de l’influence de la cité et des idéologies dont elle naturellement est porteuse. Celui du chercheur qui s’implique dans la vie de la Cité mais qui doit, à cette occasion, clairement spécifier si ce qu’il soutient relève des faits ou de l’interprétation qu’il en donne, qui sont deux constituants de toute connaissance en sciences humaines. Enfin celui du chercheur, qui agit comme simple citoyen et se trouve confronté à la difficile question de devoir se départir de la compétence qu’il possède et de la réputation qui l’affecte de ce fait, pour éviter de fonder son action sur une autorité non pertinente en la matière.