9 novembre 2013
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Olivier Maulini et al., « Qu’est-ce qu’une « bonne pratique » ? Raison pédagogique et rapport à l’efficacité chez les futurs enseignants », Questions Vives, ID : 10.4000/questionsvives.1130
La recherche en éducation peut prétendre établir l’efficacité des pratiques pédagogiques. Mais elle peut le faire en étendant plus ou moins sa conception du champ pratique, par exemple en interrogeant la manière dont les praticiens envisagent l’efficacité de leur travail et le rôle que peut précisément jouer (ou pas) la recherche dans le développement de leur pouvoir d’agir. Comment les (futurs) enseignants primaires conçoivent-ils, en l’occurrence, ce que serait une « bonne pratique », plus précisément une pratique « efficace » (ou non) ? En demandant à une centaine d’étudiants de l’université de Genève de résoudre un problème typique d’organisation et de planification du travail scolaire, et en catégorisant leurs réponses, on met en évidence une rationalité pédagogique revendiquée sur deux plans interdépendants. Premièrement, celui des préconisations pratiques : l’intention des professionnels débutants consiste (1) à restaurer le collectif de travail, (2) à distribuer et différencier l’activité, (3) à externaliser sa régulation. Deuxièmement, celui des critères de justification de ces propositions : les deux préoccupations dominantes sont (1) la pertinence didactique de l’action, (2) une éthique unanime de l’intégration. On constate pour terminer – et sous forme d’hypothèse – que les praticiens valoriseraient le pragmatisme autant qu’ils auraient tendance à le vivre sur le mode d’un idéalisme contrarié.