31 janvier 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1760-5393
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Fanny Gribenski, « Ecrire l’histoire du la », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.4000/rac.1627
Alors qu’elle constitue une référence incontournable dans le monde musical occidental, la note la accordée à 440 hertz n’est devenue le ton de concert standard qu’à l’issue d’une conférence internationale organisée à Londres en 1939. Si l’histoire des variations du diapason a été étudiée dans la perspective d’une interprétation historiquement informée des répertoires musicaux, elle n’a jamais été envisagée comme un processus historique, social et politique, ce qui est surprenant au regard de la richesse des travaux consacrés à de semblables processus de standardisation (temps, poids et mesures) dans le domaine des études des sciences. Par cet article, je propose de remédier à cette lacune et de montrer, ce faisant, ce que les études des sciences apportent à la compréhension des pratiques musicales et, en retour, en quoi l’histoire du son constitue une source de renouvellement pour l’étude des processus de standardisation.