La libération territoriale

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7 février 2024

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Romain Lajarge et al., « La libération territoriale », Recherches anglaises et nord-américaines, ID : 10.4000/ranam.338


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Les sciences territoriales sont nées dans les années 1990 au Québec, en France et en Italie. L’usage croissant de la notion de territoire en langue anglaise tend à produire une ‘communauté de discours’, définie en linguistique comme un « groupe de personnes partageant une activité » (ici liée à la transformation de l’espace), dont les membres « ont généralement des objectifs partagés […] et peuvent avoir les mêmes valeurs et croyances » en mobilisant leur vocabulaire spécialisé comme avec le triptyque « Territoire/Territorialisation/Territo­rialité ». Cette proposition questionnera les enjeux conceptuels et pratiques de la traduction en anglais de ces travaux en français et italiens dans les disciplines « du projet » (aménagement, urbanisme, paysage et architecture). Depuis la période post-westphalienne dans une partie de l’Europe, un certain rapport à l’espace s’est prolongé jusqu’à aujourd’hui dans la construction d’identités collectives par l’association du territoire à des valeurs exogènes de stabilité et de continuité. Les mutations contemporaines (à la fois globales et locales) les complètent par d’autres, endogènes, plus processuelles et impermanentes. De nouvelles dynamiques apparaissent et participent : i) à exprimer un besoin croissant de territorialiser partout des composants essentiels de la vie sociale ; ii) à inscrire la « capacité à habiter » dans des choix de plus en plus individuels ; iii) à construire quelques conditions acceptables pour l’action commune à toutes les échelles et dans tous les contextes. Bref, la multiplicité des territoires libère de certaine contrainte du territoire conçu comme unifié.

Territorial sciences emerged in the 1990s in Quebec, France and Italy. Over the years, the increasing use of the concept of territory in the English language has produced a ‘community of discourse,’ defined in linguistics as a group of people sharing an activity’ (here, the transformation of space), whose members usually share objectives, values and beliefs and use specialized vocabulary (in this case, “Territory/Territorialization/Territoriality”). This proposal will question the conceptual and practical issues raised by the translation into English of these French and Italian works, produced within design-based disciplines (planning, urban planning, landscape and architecture). In the post-Westphalian era, a certain relationship to space has been shaped in some parts of Europe. It has regard to the construction of collective identities, and is grounded in the association of territory with exogenous values of stability and continuity. Contemporary changes (both global and local) complete them with other endogenous forces, which are process-based and impermanent. New dynamics appear and contribute: i) to express an increasing need to territorialize essential components of social life; ii) to ground inhabiting in increasingly individual choices; iii) to foster acceptable conditions for joint action at all scales and in all contexts. The multiplicity of territories thus overrides some of the constraints that stem from a unified vision of territory.

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