7 décembre 2016
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Dans les Entretiens sur Le Fils naturel (1757) et De la poésie dramatique (1758), Diderot propose une réforme globale du drame dans le but de revaloriser la dimension visuelle de la représentation au détriment des aspects strictement discursifs. Alors que la tradition critique a noté que ce « pictorialisme littéraire » est l’une de ses plus importantes innovations, et qu’elle a établi sa relation avec la tradition rhétorique de l’actio, elle n’a pas fait suffisamment attention à une autre filiation : celle qui relie Diderot à une tradition de la rhétorique qui valorise les vertus persuasives et émotionnelles du discours ekphrastique. Cette étude, en retraçant la dimension historique de l'ekphrasis, et en examinant brièvement deux ouvrages très présents dans la culture française du XVIIIe siècle, le Traité sur le sublime du Pseudo-Longin (traduit par Boileau en 1674) et les Dialogues sur l’éloquence de Fénelon, souligne l’importance de la conception traditionnelle de Yekphrasis - dérivée de la rhétorique et non des beaux-arts - dans la réflexion de Diderot.