L’expertise économique et le conseil politique à l’épreuve du changement

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1 octobre 2008

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Dans quelques jours, les six principaux instituts allemands de recherche économique présenteront –  comme ils le font tous les six mois – leur évaluation de la situation économique mondiale et en particulier de celle d’Allemagne. Probablement, Michael Glos, ministre fédéral de l’Economie, réagira alors comme au printemps dernier, quand il estimait que les conseils des économistes « sont souvent très bien formulés et riches de bonnes intentions, mais qu’aucun homme politique ne les lit ». Cette pique est révélatrice pour un pays disposant d’une offre abondante d’instituts de conseil et de recherche. Entre 130 et 150 instituts de recherche et centres d’expertise traitant de questions relevant de l’action publique dans le champ socio-économique sont en effet basés outre-Rhin, ce qui représente environ 20 % de la capacité européenne. En termes quantitatifs, l’Allemagne se place ainsi en deuxième position dans le monde après les USA. Quant à la structure du paysage allemand de l’expertise socio-économique elle est hautement diversifiée, reflétant à la fois le polycentrisme des centres décisionnels et le haut degré d’organisation de la société civile, notamment à travers la multiplicité des pouvoirs et des structures de représentation intermédiaires. Elle se caractérise de même par les liens de coopération étroits qui existent entre recherche fondamentale (universitaire ou non) et appliquée, entre les milieux scientifiques, les acteurs professionnels et les décideurs publics et qui sont au cœur du système national d’innovation allemand. Cette structure polyarchique nécessite et induit une production abondante d’expertise et de conseil. Cependant, cette abondance du côté de l’offre n’est pas pour autant synonyme d’une bonne réception et d’une intégration efficace dans le processus de décision politique. Dans ses structures et ses formes classiques où prédomine le principe d’indépendance, l’expertise économique semble de plus en plus nettement dissociée du processus de décision politique qui, sous la contrainte de l’action réformatrice, tend à faire appel à de nouvelles formes de conseil scientifique jugées plus opérationnelles.

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