12 mai 2015
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Anne Isla, « La géotraçabilité dans le secteur vitivinicole : construction institutionnelle du marché », Revue d’économie industrielle, ID : 10.4000/rei.6079
Beaucoup de viticulteurs ont travaillé pour établir un système de géotraçabilité afin de devancer les directives de la Commission européenne s’inscrivant dans le processus de standardisation de la politique agricole commune. L’enjeu est, pour eux, de participer à la définition de la qualité du produit. Le cadre théorique conventionnaliste est mobilisé pour analyser cette construction institutionnelle. En matière vitivinicole, la convention de qualité est un métissage de conventions marchandes (concurrence, prix) et domestiques (savoir-faire, origine). L’analyse des textes juridiques français et européens de 1960 à 2009 nous permet de mesurer l’évolution de ces deux composantes et de montrer la part croissante qu’y prend la géotraçabilité. La construction institutionnelle du marché est aussi caractérisée par une spécificité du droit français – globalement plus développé et source d’inspiration pour l’Europe ; la croissance de la désignation de l’origine et de la qualité ; et le débat entre les tenants des marques et ceux qui veulent protéger les AOP. Cette analyse est outillée par un logiciel d’analyse textuelle qui nous permet d’illustrer ces différents aspects.