La mise au ban des Haïtiens des dispositifs de protection. L’exemple de la Jamaïque (2004-2005)

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29 janvier 2021

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Sébastien Nicolas, « La mise au ban des Haïtiens des dispositifs de protection. L’exemple de la Jamaïque (2004-2005) », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.16161


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Cet article s’intéresse aux instruments d’action publique déployés par les pouvoirs publics jamaïcains durant les années 2000 afin de prendre en charge l’arrivée de migrants haïtiens fuyant l’instabilité politique dans leur pays d’origine. L’hypothèse de départ est que ces déplacés sont construits comme une menace pour la population locale par le biais de diverses technologies gouvernementales, via le recours à des camps, des procédures médicalisées, des politiques d’asile et des expulsions. En désignant les Haïtiens comme un danger existentiel, ces dispositifs de pouvoir n’ont pas seulement pour effet de produire un groupe déviant : ils tracent également les frontières morales de la normalité et participent ainsi à réaffirmer la légitimité de l’ordre postcolonial.

This article focuses on the policy instruments implemented by Jamaican public authorities during the 2000s with the aim of dealing with Haitian migrants fleeing political instability in their country. Our starting point is that these displaced people are constructed as a threat to the local population through various governmental technologies, including the use of camps, medical procedures, asylum policies and deportations. Labeling Haitians as an existential danger resulted in making them as a deviant group but also establishing moral boundaries of normality and reasserting the legitimacy of the postcolonial order.

Este artículo se centra en los instrumentos de política pública puesto en práctica por las autoridades jamaiquinas durante la década de 2000 para hacer frente a la llegada de migrantes haitianos que huyen de la inestabilidad política en su país de origen. La hipótesis inicial es que estos desplazados han sido construidos como una amenaza para la población local a través de diversas tecnologías gubernamentales, mediante el uso de campamentos, procedimientos médicos, políticas de asilo y desalojos. Al designar a los haitianos como un peligro existencial, estos dispositivos de poder no solo tienen el efecto de producir un grupo desviado: también trazan los límites morales de la normalidad y, por lo tanto, contribuyen a reafirmar la legitimidad del orden poscolonial.

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