13 avril 2011
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Sophie Massot, « Le retour des migrants ou l’émergence des « nouveaux Ouzbeks » : les effets d’un rite de transition », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.5208
Les migrations économiques contemporaines des Ouzbeks vers Séoul, Moscou et New York mettent en jeu des réseaux socio-familiaux, qui placent le migrant, avant, pendant et après sa migration au cœur d’un rite de transition qui permet de faire émerger, lors du retour, la catégorie socio-économique des « nouveaux Ouzbeks ». L’agrégation du migrant à un groupe est l’enjeu crucial lors du retour, via l’initiation qu’a constituée la migration et dont il est sorti victorieux. L'article explore les changements de fonction et d’attitude des différents membres de la parenté qui conduisent le migrant à donner un sens à son nouveau statut social. L’auteure s'intéresse aussi aux placements de l’argent amassé pendant la migration. Deux postes de dépenses importants apparaissent : l’organisation de célébrations fastueuses et l’acquisition de logements prestigieux, qui servent à être vu et reconnu en tant que personne riche, en tant que « nouvel Ouzbek ». Enfin, l’argent des migrations peut être utilisé pour favoriser de nouvelles mobilités, celles notamment de personnes de l’entourage des ex-migrants. Le rite de transition génère alors de nouveaux rites, malgré le silence du migrant sur ce qui s’est réellement déroulé à l’étranger.