Perdus dans l’espace : survivre à la mondialisation dans Gravity et Seul sur Mars

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28 juin 2021

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Seul sur Mars (2015) et Gravity (2013), comme plusieurs films de catastrophes maritimes récents, mettent en scène des Américains luttant pour leur survie dans des environnements naturels hostiles. En s’appuyant sur le fait que l’océan a historiquement servi à signifier l’internationalisation, le présent article examine ces histoires science-fictionnelles de naufrage dans l’espace comme des expressions de l’angoisse face à la mondialisation. Là où Seul sur Mars défend une conception de la résilience du travailleur américain qualifié, Gravity décrit les conséquences émotionnelles de l’isolement produit par la culture des réseaux de la mondialisation. Cependant, en dernière analyse, les deux films promeuvent l’acceptation d’un système économique mondialisé dans lequel les créateurs de films sont impliqués, par le biais de la distribution internationale des productions cinématographiques. Étudier la politique spatiale de Gravity et de Seul sur Mars nous permet ainsi non seulement de saisir la façon dont les réalisateurs tentent de réagir à la flambée anti-mondialisation des années 2010, mais aussi la manière dont des espaces naturels apparemment neutres sont pourtant porteurs de significations culturelles et politiques.

The Martian (2015) and Gravity (2013) join a group of recent maritime disaster films in depicting American individuals struggling to survive in hostile natural environments. Noting the ocean’s historical function as a signifier of internationalism, this essay examines these science-fictional stories of shipwreck in space as expressions of anxiety in the face of globalization. Where The Martian promotes a vision of the resilience of American skilled labor, Gravity portrays the emotional consequences of the isolation produced by globalization’s network culture. Both films ultimately, however, urge acceptance of a global economic system in which, by virtue of the international distribution of movie production, the film’s creators are invested. Examining the spatial politics of Gravity and The Martian allows us to see not only the filmmakers’ attempts to negotiate the anti-globalization backlash of the 2010s, but also the way in which ostensibly neutral natural spaces convey political and cultural meaning.

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