28 juin 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2264-6949
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Siobhan Carroll, « Perdus dans l’espace : survivre à la mondialisation dans Gravity et Seul sur Mars », ReS Futurae, ID : 10.4000/resf.8933
Seul sur Mars (2015) et Gravity (2013), comme plusieurs films de catastrophes maritimes récents, mettent en scène des Américains luttant pour leur survie dans des environnements naturels hostiles. En s’appuyant sur le fait que l’océan a historiquement servi à signifier l’internationalisation, le présent article examine ces histoires science-fictionnelles de naufrage dans l’espace comme des expressions de l’angoisse face à la mondialisation. Là où Seul sur Mars défend une conception de la résilience du travailleur américain qualifié, Gravity décrit les conséquences émotionnelles de l’isolement produit par la culture des réseaux de la mondialisation. Cependant, en dernière analyse, les deux films promeuvent l’acceptation d’un système économique mondialisé dans lequel les créateurs de films sont impliqués, par le biais de la distribution internationale des productions cinématographiques. Étudier la politique spatiale de Gravity et de Seul sur Mars nous permet ainsi non seulement de saisir la façon dont les réalisateurs tentent de réagir à la flambée anti-mondialisation des années 2010, mais aussi la manière dont des espaces naturels apparemment neutres sont pourtant porteurs de significations culturelles et politiques.