10 janvier 2012
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Bastien Bosa, « Ce qui change et le déjà fait », Revue européenne des sciences sociales, ID : 10.4000/ress.1032
Cet article propose une réflexion sur la place de la diachronie et de la synchronie dans la recherche sociale, en partant de l’une des contradictions indépassables pour toute appréhension du temps. Celui-ci peut être pensé sous l’angle de la concomitance (dont chacun a fait l’expérience et qui revient à penser le temps comme une « succession de présents différents ») ou sous l’angle des processus (c’est-à-dire de la modification permanente des conditions de l’expérience en fonction d’une différentiation entre passé, présent et futur). Nous nous interrogerons sur ce que signifie travailler dans la diachronie ou dans la synchronie, en soulignant notamment la difficulté à distinguer clairement les deux approches : de nombreuses recherches habituellement pensées comme diachroniques ne le sont peut-être pas et, réciproquement, des approches pensées comme synchroniques s’articulent presque nécessairement avec une pensée des processus.