10 janvier 2012
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Hervé Mauroy, « La Fable des abeilles de Bernard Mandeville », Revue européenne des sciences sociales, ID : 10.4000/ress.843
Dans les textes rassemblés dans la Fable des abeilles, Bernard Mandeville a proposé une théorie de l’évolution culturelle en s’inspirant des selfish systems of morals du xviie siècle (La Rochefoucauld, Esprit, Nicole, Bayle…). Il y explique que les gens poussés par les « plus méchants » ont mis sur pied une superstructure morale et juridique qui, en les poussant à collaborer entre eux, a créé et fait progresser la civilisation. Cet article vise d’abord à explorer spécifiquement le rôle joué par les « pires des hommes ». Mandeville a proposé pour ce faire une ingénieuse argumentation théorique à partir de l’idée selon laquelle la plupart des mandatés et mandataires ne cessent pas de chercher à se berner les uns les autres du fait de l’existence entre eux d’asymétries informationnelles.