Les nouveaux paysages de la Revue des sciences sociales de la France de l’Est

Résumé Fr En

Sous la forme d’un échange entre la Revue des sciences sociales et Anny Bloch-Raymond, rédactrice en chef entre 1991-2001, cet article saisit le processus de transformation de la revue dont elle a été à l’initiative. La modernisation de la Revue des sciences sociales s’est effectuée selon un processus lent. Il est le résultat d’un constat venant de sa part de la nécessaire modernisation, d’une lisibilité et accessibilité meilleures et de son ouverture à un public plus large. D’autre part, l’auteure souligne la place de l’image dans une revue qui n’est pas là pour illustrer mais pour éclairer. Elle permet d’utiliser l’imaginaire du lecteur pour élargir le propos de l’auteur, ouvrir des nouvelles voies. La transformation de la revue s’est élaborée dans une relation parfois difficile et complexe entre l’ouverture à un nouveau public, une communication à l’intérieur et à l’extérieur de l’institution, tout en veillant à la rigueur de la démarche scientifique. Ce pari pose la question présente du devenir des revues des sciences sociales, de la nécessité de veiller à l’écriture et aux objets de recherche, d’être en phase avec les questions présentes sans en être dépendants. Une exploration des clefs de compréhension pour débroussailler ce monde.

The paper is composed of an exchange between the Revue des sciences sociales and Anny Bloch-Raymond, editor in chief of the Journal (1991-2001), and attempts to analyse the transformation process of the Revue which the interviewee initiated. The modernisation of the Revue des sciences sociales is the result of a slow process that derives from Bloch-Raymond’s analysis of the need for renewal, to make the review more readable, more accessible to readers, and more open to a wider audience. Moreover, Bloch-Raymond emphasizes the use of images in the journal, not to illustrate but to shed new light on the contents they accompany. Images also create an opportunity to solicit the reader’s imagination and to broaden the perspective of the authors, thereby opening new paths. The process of transformation was the result of a difficult and complex relationship between the desire to attract new audiences, the methods of communication within and outside the institution, and maintaining the required academic rigour. This challenge raises the question of the future of social science journals, and of the need to ensure that writing and research objects in social sciences continue to be in tune with current issues without depending on them. It comes down to exploring the ways in which we can weed through the thickets of the world.