19 septembre 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0248-9015
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2429-4373
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gilbert Millat, « L’identité britannique au miroir de l’empire », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.5993
Le déclin de l’Empire britannique après la Seconde Guerre mondiale, la montée en puissance des nationalismes écossais et gallois dans les années 1970 ainsi que l’intégration européenne de la Grande-Bretagne et la récente crise du modèle multiculturel ont abouti à une redéfinition de l’identité nationale britannique. Cet article est consacré aux évolutions historiographiques relatives à l’interaction entre cette identité et les recherches sur l’empire et le Commonwealth à partir de la fin des années 1980. Depuis lors, les historiens ont eu tendance à privilégier une interprétation de l’aventure impériale en termes d’histoire culturelle. De surcroît, ils se sont davantage intéressés aux répercussions de l’empire sur la société de la métropole que sur l’influence de la civilisation britannique sur les dominions et les colonies. Ces approches se distinguent par l’exploitation de nouvelles sources, en particulier iconographiques, une conception plurielle de l’identité nationale mais aussi la critique de concepts tels que celui d’impérialisme. Des historiens tels que Linda Colley, Andrew Thompson et Bernard Porter se sont efforcés de répondre de façon pragmatique et critique à la question particulièrement épineuse de l’intégration de l’héritage impérial à l’histoire nationale dans un contexte post colonial. Ils en appellent enfin au développement de recherches permettant de comparer les différentes histoires impériales.