7 mai 2016
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Arlette Sancery, « Doublement minoritaire : le cas de Matthew Mead, « independent minister » (c. 1630-1699) », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.667
Faut-il être doublement minoritaire en Angleterre à la fin du XVIIe siècle pour mieux apprécier les vertus de l’adage : l’union fait la force ? Il semble que ce soit le cas d’un prédicateur presqu’oublié de nos jours, Matthew Mead, né vers 1630 et mort en 1699. Appartenant au mouvement dissident fortement opposé aux Anglicans mais minoritaire après la mort de Cromwell, Matthew Mead vit les années tumultueuses de la Restauration et du retour de la monarchie Stuart au pouvoir, avant que la Glorious Revolution ne la chasse. Conscient de la faiblesse politique des « Independents » (congrégationalistes) dont il est l’une des grandes voix, il ne cesse de prêcher en faveur de « the happy union », mouvement de réconciliations entre presbytériens et congrégationalistes. L’échec de ses espoirs n’atténue en rien sa popularité, qui se manifeste en particulier lors de ses funérailles où les adversaires se retrouvent dans un même chagrin.