28 juin 2019
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Catherine Repussard, « Carl Peters à la recherche de la Biblique Ophir », Recherches germaniques, ID : 10.4000/rg.1847
En août 1901, le New York Times fait paraître un article intitulé Has Ophir been found ? On y relate l’expédition montée par l’explorateur allemand Carl Peters en Afrique orientale pour retrouver la biblique Ophir ou plus prosaïquement les fameuses mines du Roi Salomon. Bien qu’Ophir doive être considéré, ainsi que l’affirme Carl Peters dans son ouvrage Das goldene Ophir Salomos (1895), comme un « El Dorado de première catégorie », ce n’est pas tant l’ivresse de l’or qui motive ses recherches que la volonté de prouver scientifiquement son existence devenue légendaire. Ainsi Ophir devient le lieu obsédant de l’ambition scientifique de Carl Peters exprimant la volonté d’assouvir un désir dont l’objet disparaît sans cesse, mais que l’on imagine à portée de main. Ophir devient alors un mirage, un lieu insaisissable qui ne cesse de se dérober, dont l’existence reste tributaire d’une mystification scientifique, mais dont la réalité qui ne peut se soustraire à l’écho des profondeurs temporelles prend des dimensions mythiques.