Ein bisschen Südsee und ein gutes Maß Lebensreform:Das Rezept für das beginnende 21. Jahrhundert?

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5 février 2019

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Catherine Repussard, « Ein bisschen Südsee und ein gutes Maß Lebensreform:Das Rezept für das beginnende 21. Jahrhundert? », Recherches germaniques, ID : 10.4000/rg.532


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Résumé De Fr

Ein bisschen Südsee und ein gutes Maß Lebensreform scheint in zwei innerhalb kurzer Zeit erschienenen Romanen das Rezept für das beginnende 21. Jahrhundert darzustellen: Marc Buhls Das Paradies des August Engelhardt (2011) und Christian Krachts Imperium (2012) inszenieren Weltuntergangsvisionen und Erlösungsversuche, weit entfernt vom verhassten Europa, und beleben dabei den Zeitgeist der Kulturkritik um 1900 wieder, der eigentlich als Widerspiegelung der „geistigen Situation unserer Zeit“ verstanden werden kann. Es geht um den Versuch auf dem Eiland Kabakon im Kolonialgebiet Deutsch-Neuguinea einen Sonnenorden zu gründen, der auf den lebensreformerischen Geboten des Orden-Mentors August Engelhardts beruhte: Verzicht auf (fast) jede von der Zivilisation produzierten Ware (mit Ausnahme von Büchern), Vegetarismus, bzw., wenn möglich, Kokovorismus, Nacktheit, Abstinenz, Geld- und Besitzfreies gemeinschaftliches Zusammenleben, und sich auf eine geringe Anzahl von lebensreformerischen Geboten beschränkte, die für die Rückkehr zur eigentlichen Echtheit, Freiheit und dem um 1900, aber auch um 2000, tief ersehnten Natürlichen galten. Dabei wird auch die Frage der schwierigen Beziehungen zwischen den europäischen Befürwortern eines ökologischen Bewusstwerdens und den sog. Naturvölkern aufgeworfen, die sich in der Gefahr der Entwicklung eines autoritären Regimes in Form des Ökofaschismus zuspitzt.

Deux romans parus ces deux dernières années, Das Paradies des August Engelhardt (2011) de Marc Buhl et Imperium de Christian Kracht (2012), semblent vouloir concocter le remède dont notre XXIe siècle commençant aurait besoin : un zeste de paradis tropical et une bonne dose de préceptes issus du mouvement de la réforme de la vie (Lebensreform). Tous deux mettent en scène des visions apocalyptiques et des tentatives de rédemption, loin de la vieille Europe honnie, réactualisant ainsi la critique de la civilisation occidentale telle qu’elle s’est déployée autour de 1900 qui semble finalement refléter la situation de notre époque. Tous deux traitent de la tentative de développer sur l’île de Kabakon, en Papouasie Nouvelle Guinée allemande, un « Ordre du soleil », reposant sur quelques principes simples inspirés de la Lebensreform et défendus par le guide spirituel de l’Ordre, August Engelhardt : renoncement à tout produit occidental (à l’exception des livres), végétarisme (de préférence cocovorisme), nudisme, abstinence, vie communautaire, renoncement à toute forme de propriété. Au travers de ces principes que l’on a pu considérer comme l’expression de l’authenticité, de la liberté et surtout de la « naturalité » dont on cherchait à déterminer les contours aussi fébrilement autour de 1900 qu’autour de 2000, les deux romans posent la question des relations entre les défenseurs européens d’une prise de conscience environnementale et des « naturels », ainsi que l’on désignait les indigènes à l’époque, et thématisent les dangers du développement d’un régime autoritaire sous forme d’un écofascisme.

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