16 juillet 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-1989
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2649-860X
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Adrien Cascarino, « X-Men : la puissance de la défaillance, entre infirmité et post-humanité », Recherches germaniques, ID : 10.4000/rg.7970
Ces dernières années, le mouvement transhumaniste s’est développé et a suscité autant de réactions de fascination que de rejets effrayés. En s’appuyant sur le succès de figures populaires de corps mutants, tels que ceux élaborés dans la série X-men, cet article montre que l’attrait de ces corps tient avant tout à leur plasticité, le corps surpuissant se révélant toujours aussi un corps défaillant. En effet, l’image du corps « posthumain » renvoie à un fantasme originel de fragmentation et ranime l’image d’un corps morcelé, première représentation avant l’identification ‘aliénante’ et nécessaire à un corps intact et cohérent. Certaines fictions transhumanistes, et notamment la figure du mutant chez les X-men peuvent alors nous aider à repenser nos représentations du corps humain, en interrogeant les remparts érigés entre monstre, infirme, humain et transhumain, non pas dans l’objectif de détruire les frontières existantes entre ces catégories identitaires mais plutôt afin de détruire l’évidence de leurs tracés, toujours matière à (re)constructions.