6 juin 2012
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Mohammed El Ayadi, « Entre islam et islamisme », Revue internationale d'éducation de Sèvres, ID : 10.4000/ries.1507
Qu’elles soient publiques ou privées, les structures de l’enseignement religieux au Maroc sont multiples. La récente création de la direction de l’enseignement traditionnel au sein du ministère des Habous et des affaires islamiques (2004) vise à étendre le contrôle de l’État au réseau des lieux archaïques de l’apprentissage du savoir religieux traditionnel. Par ailleurs, les confréries religieuses connaissent aujourd’hui un certain développement, ainsi que d’autres structures privées de diffusion du savoir religieux. Les enseignants du secteur public sont les principaux animateurs de ces nouveaux centres de formation religieuse. Les autorités marocaines sont aujourd’hui déterminées à étendre l’autorité et le contrôle de l’État à ce secteur privé, dans le cadre d’une politique mise en œuvre à la suite du développement de l’islamisme radical et de l’apparition du terrorisme religieux dans le royaume. Cette nouvelle politique religieuse concerne également le domaine de l’enseignement religieux public. À la jeunesse marocaine des années soixante et soixante-dix, il était reproché de trop s’intéresser aux idéologies laïques et modernistes ; à celle qui lui a succédé dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix, on reproche aujourd’hui d’être trop à l’écoute de l’islamisme en tant que nouvelle forme de l’islam politique.