Arles du xve au xvie siècle, entre latin, provençal et français : deux siècles d’histoire, trois langues en contact

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30 août 2019

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Marie Rose Bonnet, « Arles du xve au xvie siècle, entre latin, provençal et français : deux siècles d’histoire, trois langues en contact », Revue des langues romanes, ID : 10.4000/rlr.1406


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La cité d’Arles, pour de multiples raisons, prit très tôt l’habitude de conserver par écrit toute une série d’éléments témoins des rapports avec les différents pouvoirs qui l’ont régie. Depuis le xiiie siècle, les comtes d’Anjou se succèdent à la tête de la Provence et Arles se trouve alors aux prises avec le représentant du comte, l’archevêque et les consuls élus par les Arlésiens. Les xve et xvie siècles reflètent dans leur diversité langagière et scripturale cet état de fait. Trois systèmes linguistiques apparaissent alors dans les documents, le latin, le provençal, enfin le français, lorsque la Provence devient française et Arles terre adjacente. L’alternance, plutôt que la diglossie, va marquer, dans un premier temps, ces textes. Le bilinguisme initial latin/provençal est ainsi peu à peu remplacé d’abord par le bilinguisme provençal/français qui laisse ensuite sa place à un monolinguisme français, entaché malgré tout de provençal, le trilinguisme ayant aussi existé. Une langue, même écrite, révèle beaucoup quant à la société qui l’utilise et dépend de nombreux facteurs, externes ou internes. La concurrence entre systèmes linguistiques, est révélatrice des aléas de l’Histoire ainsi que des choix sociétaux.

The city of Arles, for many reasons, soon became accustomed to writing evidence of relations with the different powers that governed it. Since the thirteenth century, the Counts of Anjou have succeeded each other at the head of Provence and Arles was then confronted with the representative of the count, the archbishop and the consuls elected by the Arlésiens. The fifteenth and sixteenth centuries reflect this situation in their linguistic and scriptural diversity. Three linguistic systems then appear in the documents, Latin, Provençal, and finally French, when Provence becomes French and Arles adjacent land. Alternation, rather than diglossia, will then mark, at first, these texts. The initial Latin/Provencal bilingualism is thus gradually replaced by Provencal/French bilingualism, which then gives way to a French monolingualism, tainted by Provencal despite all, trilingualism having also existed. A language, even written, reveals a lot about the society that uses it, and depends on many factors, external or internal. Languages competition makes historical vagaries and societal choices visible.

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