Vitez entre les langues. De Phèdre (1975) à Anacaona (1988)

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21 mai 2019

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Brigitte Joinnault, « Vitez entre les langues. De Phèdre (1975) à Anacaona (1988) », Revue Sciences/Lettres, ID : 10.4000/rsl.2547


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Cette contribution prend appui sur des archives sonores pour revenir sur le rôle essentiel de la diction dans le travail scénique d’Antoine Vitez et sur la métaphore éclairante de la « traduction généralisée » que Georges Banu et Danièle Sallenave ont présentée comme « la passion rectrice » de sa vie et de son œuvre. L’écoute des documents montre concrètement comment Vitez et les acteurs avec qui il travaillait mettaient en jeu la dimension sonore des textes, faisant de la scène, d’une part, un lieu privilégié de conservation et d’écoute de la diversité et de l’étrangeté du verbe, d’autre part, un lieu d’expérimentation de l’altérité dans le rapport aux langues, aux accents, aux voix. Apparaît une véritable philosophie de la relation et une manière de pratiquer concrètement, grâce au théâtre, un idéal relationnel. Nous accordons une attention particulière aux différentes présences de l’œuvre poétique et dramatique de Jean Métellus à Chaillot, et spécialement à la mise en scène d’Anacaona qui offre un point d’appui remarquable pour penser le rôle de la parole dans l’histoire politique et sociale, et terminons notre parcours dans les années 2000 par quelques extraits de la mise en scène des Conversations d’Émile Copfermann par Daniel Soulier dans lesquels Bakary Sangaré donne à entendre des propos d’Antoine Vitez sur l’importance de la langue comme seul bien que les hommes puissent partager sans fin.

This contribution relies on audio documents in order to reexamine the essential role of diction in Antoine Vitez’s stage work and the illuminating metaphor of “generalized translation”, which Georges Banu and Danièle Sallenave presented as “the governing passion” of his life and work. These documents testify specifically to how Vitez and the actors he worked with brought into play the sound dimension of texts, making the stage on one hand, a privileged space for listening to and preserving the diversity and the strangeness of the verb and, on the other, a space for experimenting with otherness in relation to languages, accents and voices. Here is a genuine relational philosophy and, thanks to theatre, a way to put a relational ideal into practice. We accord particular attention to the different performances of the poetic and dramatic works of Jean Métellus at Chaillot and, especially, to the staging of Anacaona, which offers a remarkable key element for conceiving the role of speech in political and social history. We end our journey in the early 21st century, with a few extracts from Émile Copfermann’s Conversations with Antoine Vitez, staged by Daniel Soulier, in which Bakary Sangaré voices Vitez’s comments on the importance of language as the only good that can be permanently shared.

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